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Travail préliminaire 2

Choix du séquenceur

Possibilités

Le séquenceur contiendra la partition du live et devra enregistrer et transmettre beaucoup d’informations au synthétiseur : les notes, la vélocité, et un nombre important d’informations de structure et de contrôleurs de paramètres, dits Contrôleurs Continus (MIDI CC). Il y a peu de séquenceurs sur le marché suffisamment complets pour assurer à eux seuls un live d’ampleur moyenne (45 min à 1h), mais j’ai la chance d’en avoir trois en ma possession :

  1. Apple MacBook Pro avec Ableton Live
  2. Elektron Octatrack mkII
  3. Zaquencer

Critères

  1. La mémoire à disposition pour stocker les données de contrôle
  2. Les outils de composition embarqués et la facilité d’écriture sur l’interface proposée
  3. L’interaction possible avec les données MIDI ou avec le son du synthétiseur
  4. La consommation en électricité, facteur déterminant pour ce projet

Comparatif


Apple MacBook Pro avec Ableton Live

  1. Mémoire : la mémoire d’un ordinateur pour les fichiers MIDI est virtuellement illimitée. Ableton Live permet de laisser s’enchaîner les séquences en continu presque à l'infini au sein d'un même projet, ce qui en fait clairement la meilleure option sur ce plan. La mémoire peut être sauvegardée facilement sur un support externe.

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  3. Outils : là encore, la meilleure option. Le grand écran aide à la clarté, et pour moi, les outils MIDI proposés par les logiciels de MAO (surtout live avec Max4Live) sont imbattables.

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  5. Interactivité : le contrôle par MIDI est totalement paramétrable et automatisable, et manipulable facilement en live à condition d'embarquer un contrôleur MIDI (alimenté par USB). En revanche l’interaction avec le son du synthétiseur requiert l’ajout d’une interface audio, et augmente donc d’autant la consommation d’électricité de cette solution.

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  7. Consommation : elle est assez difficile à évaluer et dépend des applications actives. Elle oscillerait entre 22W et 45W.


Elektron Octatrack mkII

  1. Mémoire : 16 séquences de 64 pas dans 16 banques, ce qui est amplement suffisant. La récupération des données en cas de panne est plus simple que sur un ordinateur, celles-ci étant sur support amovible (carte mémoire).

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  3. Outils : les outils de composition sont assez complets, et proposent un feedback visuel sur les notes programmées, même si l'écran est petit. Le mode "Arrangement" permet de construire de très longues structures d’enchainement entre les séquences, et donc de structurer un live, même si il est assez facile de s'y perdre…

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  5. Interactivité : le point fort de l’Octatrack est son action possible sur les deux types de signaux, le MIDI sortant et le son entrant : les inputs permettent de faire passer le sondu synthétiseur dans le DSP interne. Par exemple, il est possible d'appliquer à une note précise de la séquence à la fois un message MIDI CC destiné au filtre du synthétiseur et un volume de sortie audio, émulant la vélocité. Ce dernier paramètre est un atout majeur car il permet, entre autres, la spatialisation du signal audio, ou l'application d'effets (delay, reverb, etc.) sans ajout de matériel sur le plateau, et sans maillon supplémentaire dans la chaîne MIDI.

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  7. Consommation : 7W en moyenne selon le mode d’emploi. Une efficacité énergétique remarquable.


Zaquencer (Behringer BCR2000 + Zaquencer firmware)

  1. Mémoire : 16 patterns de 32 pas dans 12 banques, ce qui est suffisant. La mémoire est interne à l’appareil et ne peut (à priori) pas du tout être récupérée en cas de panne, et n'est pas sauvegardable à ma connaissance.

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  3. Outils : les outils de composition sont plus comparables à un séquenceur analogique, sans visuel nominal sur les notes programmées.

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  5. Interactivité : la seule option qui permet en natif de modifier les séquences pas par pas en temps réel. Le zaquencer peut aussi automatiser jusqu'à 8 MIDI CC (par LFO). Le contrôle sur l'audio, en revanche, est inexistant.

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  7. Consommation : 10W selon le mode d’emploi du BCR2000.

 

Conclusions

Dans le même temps que ces travaux préliminaires, j’ai mené ma réflexion sur les objectifs de ce travail de composition, et celle-ci, exposé dans la note précédente, me pousse à exclure le MacBook Pro du plateau. Il y a derrière ce choix des raisons énergétiques, évidemment (la consommation en électricité est de loin la plus élevée des trois options), mais également éthiques et artistiques.

Pour moi, la meilleure option semble être l’Elektron Octatrack mkII. Celui-ci réunit beaucoup de paramètres : outils de composition exhaustifs même si certains aspects peuvent manquer d’intuitivité ou de clarté, mémoire importante, traitement audio inclus pouvant même compenser l’absence de vélocité assignable du synthétiseur (le cas échéant, à cette heure ce choix n’est pas encore fait).

Il s’agit également d’une option plus en accord avec mon éthique personnelle, Elektron n’ayant jamais délocalisé sa production hors de Suède, contrairement à Apple et Behringer.

Le Zaquencer, quant à lui, est une excellente option pour l’improvisation et le live tweaking, mais je doute de mes capacités à reproduire précisément un live avec cette machine. En outre, le manque de possibilités de sauvegarde me rend nerveux pour un travail au long cours. Sans parler de l’absence totale de possibilités de traitement audio - aspect qui n’a jamais été dans l’esprit de l’appareil.

Mon choix se portera sur l’Elektron Octatrack mkII.

Octatrack mon amour

 

 

🚀 Pulié le 08/10/20 par Variéras